Le retour de Lauryn Hill?

The miseduction of Lauryn Hill (sorti en 1998), voila un album phare des années 90! 10 nominations aux Grammys (5 victoires).
Un succès critique et public, l’un des albums fondateurs du R’n’B/Hip hop féminin, bourré de tubes ( Everything is everything, Doo wop, Ex-factor, Can’t take my eyes off you…)

Bref, on peut dire qu’après les Fugees, Lauryn Hill avait entamé de la plus belle des manières sa carrière solo.

Puis en 2001, c’est la semi-déception, nouvel album live accompagné uniquement d’une guitare ou elle se concentre principalement sur le message politique et religieux qu’elle veut faire passer (blablablabla). Autant dire qu’on reste sur notre faim.

Et depuis pas grand chose, en 2004 une apparition lors de la reformation des Fugees pour l’excellentissime Dave Chappelle’s Block Party (filmé par Michel Gondry, s’il vous plait!) ou l’on découvre qu’elle n’a pas perdu sa voix:

La reformation tourne court, Lauryn Hill a le cerveau enfumé (ou les narines bouchées?), elle plane parmi les nuages, arrive en retard aux concerts etc.

Pras Michel déclarera à propos d’elle: « Before I work with Lauryn Hill again, you will have a better chance of seeing Osama Bin Laden and George W. Bush in Starbucks having a latte, discussing foreign policies… At this point I really think it will take an act of God to change her, because she is that far out there. »

Ça, c’est fait…

Depuis c’est la même chose, des chansons qui apparaissent ça et là sur la toile, des concerts plus ou moins réussi, des déclarations fumeuses.

Ces deux dernières années, Lauryn c’est faite plus présente, enchainant les concerts réussi et relançant les rumeurs au sujet d’un nouvel album solo.
Il a un mois, les Roots jouaient à Philadelphia pour le WaWa Welcome America festival avec comme invitée surprise… Lauryn Hill.

Au final ça nous donne un très bon mini concert d’une demi-heure, on voit qu’elle n’a pas perdu son flow même si ça voix a beaucoup changé (la faute à la weed?). C’est ça d’être marié à un fils de Bob Marley!

On dit que Chinese Democraty a mis 10 ans a être enregistré pour un coût de production de 13 millions de dollars. Si les 10 ans d’enregistrements ont déjà été dépassés, espérons que le résultat final sera mieux que l’album d’Axl Rose…

Jonat

Basse, slap & funk : Made In Pilichowski

Un soir, à la zonzon. Pauvre hère délaissé par son colocataire en vadrouille, je décidai de combler l’insoutenable silence de l’appartement par quelque saturation de l’espace acoustique. Devant mes yeux affamés de bruit, trois piles de compact disc, une chaîne hifi. Du bon son définitivement rock. Contemplant cet autel des béatitudes, j’entamai la spéléologie avec précaution. Les Marilyn Manson, Limp Bizkit, Megadeath, Lostprophets, Linkin Park, Placebo & Co défilèrent dans mes mains fébriles jusqu’à… l’illumination. Je tombai sur un parfait inconnu à mon bataillon :

PILICHOWSKI

Un nom aux – très – légères consonances slavo-polonaises (comprendre : à coucher dehors), une jaquette probablement éditée sur paint… Et pourtant, mon oreille avide de nouveauté me susurrait doucement à elle-même : « Ben allez tente. T’as rien à perdre. » Et hop, j’étais parti pour m’écouter le « Live Satyrblues Festival ».

NB : je ne sais pas de quel live est tirée cette vidéo, le morceau est en tout cas similaire à celui du CD.

Le premier morceau « Po Lekcjach » attaque en beauté avec une longue intro spéciale percus de près de deux minutes. On se sent tout petit au rythme de ces tambours quasi militaires, plus encore quand retentit gravement un cor digne du gouffre de Helm. Une pluie de baguettes sur quelques peaux de chèvre synthétiques plus tard, la batterie s’immisce dans la partie. Très vite, les tambours se taisent : basse, guitare et synthé prennent le relais sur fond de batterie à la cadence ultra dynamique, dont les cymbales et le charleston bien dosés laissent tout le loisir aux toms et à la grosse caisse d’exprimer leur sourd battement. Je suis pris, je suis conquis. Sur un air de gratte et de synthé kitsch, digne de séries télé des 90’s, mon corps se meut de lui même, emporté par une musique funky à souhait. Impossible de ne pas se dandiner. Ajoutons bien sûr la présence incontournable de la basse (normal, Pilichowski est bassiste) qui fait bien plaisir, cet instrument étant parfois très – voire trop – ignoré. Au final, ce morceau d’intro n’a qu’un défaut pour nous pauvres français : un titre imprononçable !

Mais le show, le vrai, celui qui nous met en osmose avec notre karma rock n’ roll, commence réellement à la 4è piste intitulée « Nowe Buty ».

On délaisse un peu le funk pour une amorce bien plus rock : gros son de basse comme on les aime, charleston insistant et quelques riffs de guitare arrivant dès la première minute. S’insèrent parfois des sonorités funky visiblement inévitables chez Pilichowski, dans la partoche du synthé surtout. Enfin, le morceau termine en beauté, entrecoupé de quelques mini solos de batterie bien excités sur les trois dernières minutes. Un régal !

Le reste de ce CD live baigne dans un rock funk assez dynamique. Un style qu’il faut aimer bien sûr, mais même sans en être amoureux, la technique de ce bassiste a de quoi vous scotcher. Le morceau « Western Grochów » propose un solo de basse impressionnant de près de 4 minutes (vidéo plus courte et de piètre qualité, mais ça n’empêche pas d’apprécier le talent de l’artiste).

« Vous avez la lèpre ? Non, j’ai joué Pilichowski… »

Pilichowski, c’est donc aussi de la perf’ pure et dure à la basse. Il utilise une méthode de slap (jeu frappé) légèrement agressive, parfois carrément affolante dans sa rapidité d’exécution, d’où la protection qu’il se met autour du pouce : vous allez voir qu’à cette vitesse, il perdrait ses doigts en trois morceaux. En témoignent les deux vidéos suivantes, spécialement choisies pour vous. Accrochez-vous à vos slips (et à vos slaps, ahah !), ce bassiste est un monstre.

Alors ? Convaincus ? Moi oui. Grand appréciateur de basse/contre-basse, je suis en extase à l’écoute de ce bassiste polonais hors norme. Pilichowsky, c’est pour moi un concentré de battements de cœur incontrôlables qui s’écoute comme des petits pains. Grand appréciateur de funk également, je ne peux qu’être charmé par ce style unique, dont le kitsch occasionnel ne parvient pas à me décourager.

Pour celles et ceux que ça intéresse, allez faire un tour sur le site officiel de l’artiste, vous aurez l’occasion d’y glaner quelques informations supplémentaires.

 Nicolas Thf

Review concert : DVNO, Busy P, Breakbot & Justice

Youpi c’est VendredRy ! Et hier, je vous le donne en mille, c’était Jeudi figurez vous. Alors je vous sens venir là, vous allez me demander : « mais pourquoi ce rappel du calendrier grégorien ? Ca fait 430 ans qu’il existe mon pote, et toujours pas une ride ! » En fait c’est qu’hier, un concert de bruits et lumières était donné, et j’y étais : Devouwar de mémouware !

Boule à facette

C’était donc au Zénith de Paris hier qu’on a pu voir dans l’ordre DVNO, Busy P, Breakbot et Justice. Déjà un mot sur la programmation, ordre logique pour la célébrité, mais sur le style c’est un peu moins évident. Entre les deux premiers qui ont des sons assez sales et puissant, et Justice qui toque parfois direct aux portes de Lucifer, Breakbot avec ses sons distingués très subtils et un peu disco faisait un peu c-c-c-combo breaker au milieu de tout ça. En même temps, je me dis que trop de brutalité sonore à la suite c’est pas très bon, et je suis assez d’accord avec moi même en fait.

Passons vite sur DVNO et Busy P qui assuraient un mix très sympa mais sans plus, de bons enchaînements de musiques de goût et ultra connues, mais qui font toujours plaisir à entendre. On a eu ainsi du Daft Punk, Kavinsky, AC/DC et autres joyeuseries qui passent nickel et chauffent la salle déjà bien excitée qui se jette déjà sur les ballons de bauderuche lancés par Busy P entretenant ainsi la moiteur déjà palpable de la foule, car oui la salle était chaude et dans les deux sens du terme.

Breakbot

Mais place au suivant ! Breakbot, sa chevelure et sa finesse anorexique légendaire arrivent en smoking sur la scène sous les applaudissements après avoir fait un timide high five aux deux autres larrons. Et bim, c’est parti pour les oreilles comme pour les yeux puisqu’il nous concocte des vidéos d’arrière plan vraiment sympas et décallées que j’avais pu déjà admirer à un concert VIP organisé par Microsoft il y a quelques semaines à la gaité Lyrique à Paris. Mais là, alors que j’essayais de jouer le blasé qui connait déjà tout tsé, bim ! Irfane que l’on connait pour son titre Baby I’m Yours (joué à la fin), fait son entrée, fait crier les filles, et nous envoie de l’exclusivité dans laggle ! One Out Of Two. Pour les plus assidus, il s’agit du prochain titre de Breakbot, prévu pour le 18 Juin prochain et que vous n’avez pu qu’entendre sur Canal+ pour les « coming next » du Grand Journal de Cannes puisqu’ils ont l’exclusivité sur la chanson. Canal c’est vraiment une chaîne avec des vrais morceaux de goût dedans, mais ils partagent pas trop en fait, c’est le prix à payer pour être hipster. Mais c’était sans compter sur un Hactuzien qui passait dans le coin avec son Lumix de Panasonic et ses idées pour la vie… Allez, grand prince, je vous offre le Live de One Out Of Two de Breakbot feat. irfane, exclusivité Hactuzick en world première sur les internets pour vous !

Après presque une heure de bonne musique parfois étonnamment péchue pour un Breabot qui reste toujours de marbre sur scène, fin du set, la salle est maintenant comble, Justice dans le viseur.

De la moiteur du début, on est passé à un stade d’humidité beaucoup trop poussé à mon goût, avec des énèrgumènes torse nu qui viennent vous montrer de près leurs problèmes de sudation et d’autres qui font déjà des pogos en se frottant à tout le monde. On a marché sur la lune, par contre on peut pas faire de salle de concert ventilée… Peut importe, dans l’attente, la BA d’Avengers passe sur grand écran et Don’t Stop Me Know de Queen est jouée, et, en l’honneur de ma 3ème musique la plus écoutée sur iTunes, je lâche de joie une petite goutte de pipi qui vient s’ajouter aux 2 mm de houblon qui imbibe le sol. La scène s’installe, les faux amplis marshall et l’orgue électronique se débâche sous les cris révélant la croix. Bim, blackout et Genesis dans laggle que je commence à filmer, mais avec un pogo de mille sur l’échelle de richter + mon froc qui se barre + les douze mille dégrés celcius = cassos du centre pour aller un peu sur le côté. Ha on est mieux, en plus juste devant les enceintes, j’en rate pas un dB !

La foule pendant le break de justice

Break de Justice d’une minute, la foule est en délire

C’est du son bien gras, à la limite des infrasons, qui vous fait vibrer le caleçon et vous envoie direct en enfer dans une ambiance lumineuse qui rappelle la guerre des mondes. Mais attends, c’est pas n’importe quel enfer, c’est celui des machines démoniaques, celles qui font de la musique avec le bruit que fait un jack mal branché, celles qui arrivent à être rouillées alors qu’elle ont de la graisse partout, le type de machine que tu t’imagine parfaitement avec Stress et son ambiance de guerre nucléaire sur autoroute qui fait de ton stress hydrique dans cette chaleur, le dernier de tes soucis…

Voilà l’extrait Live exclusif Hactuzick. La saturation du micro témoigne de ce qu’on a pris dans les zoreilles =)

L’album photo complet sur notre page facebook

Pierre dRy

Viol d’oreilles #10

Les recherches de la police nous ont apporté plus d’informations quant à cet enlèvement soudain et inattendu. Le gang serait composé de « Salut c’est cool », « Plastic bag » et le fameux « Yodalaïtou ». Une caméra de surveillance nous a permis de les identifier.

Voici l’homme qui a créée la diversion:

Ici, l’homme qui a exécuté les ordres:

Enfin, je vous présente l’esprit diabolique de ce gang. Un esprit torturé…

Je répète: Si vous localisez ma paire d’oreilles ou ce gang n’agissez pas seul, appelez immédiatement la police ou la gendarmerie.

Jean-Jacques de la Tourbière

Va y tu me lâches ton 07 ?

Zero 7, est-ce besoin de présenter ce groupe si génial avec zéro fausses notes et qui s’écoute 7 jours sur 7 ? Allez ! D’une, c’est moi qui rédige ce billet donc je fais ce que je veux, et de deux, j’ai bien envie de retourner un peu dans le passé avant la révision des  10 000. Va y jeune ménéstrel, monte à bord de la Way Back Machine de Lord dRy pour (re)découvrir l’atmosphère au dessus des nuages des pistes du groupe britannique…

Coucher de soleil volé

22 000 pieds plus bas, il pleut…

Très proche de Air dans le genre Trip-Hop et Lounge avec des lignes de basse dignes des Femmes les plus argentées de Versailles, Zero 7 s’est imposé solidement dans ma bibliothèque musicale avec des titres phares qui se retrouvent dans des valeurs sûres comme la BO de Garden State compilée avec très bon goût par Zach Braff, Nova Tunes ou encore saint Hôtel Costes, mon référent du bon goût musical, noblesse oblige ! (Pour les ignares je parle là de musique pour file d’attente, de musique pour tout balancer et autres sonnets à Ulrike M.).

Mais sachez que Zero 7 c’est aussi l’assurance de pouvoir mettre tous les albums dans sa bibliothèque iTunes ou sa sélection sans avoir en soirée à se visser le popotin sur le tabouret près de la chaîne prêt à zapper les pistes nulles. Combien de tranches de saucisson loupez-vous dans votre exil sur le trône ingrat et excentré de grand maître de la musique ? Mais je sais qu’après 2 ou 3 tours du bol de Curly passé à bonne distance sans avoir pu y goûter, après avoir demandé un nouveau verre à votre wingman du soir qui s’est fait happer dans la contre-soirée de la cuisine et qui ne reviendra probablement jamais accomplir sa mission, vous serez seul dans votre tour d’ivoire Hi-Fi, une âme sacrifiée sur l’autel « de la bonne musique en soirée ». Acculé et comme une bête blessée, vous n’avez d’autre choix que de laisser la précieuse chaîne sans défense pour louvoyer d’une jambe engourdie vers le bar en pêchant sur le chemin quelques chips ramollies par les éclaboussures des plus maladroits… Mais comme dans un dernier baroud d’honneur, vous dégainez votre téléphone intelligent à base de pomme et sa Remote toute puissante. Après une tentative d’épâtage de galerie en contrôlant la musique depuis la cuisine d’un doigt désormais gras et plein de chips et d’un air suffisant qui n’impressionnera que vous et vos rares amis ruraux, vous sentez la brise que font les vautours qui volent autour de votre couvée laissée vacante depuis 4 ou 5 chansons… OMG, la situation dérape ! Vous changez rapidement le son avec Remote en vous manifestant bruyamment pour montrer à l’énergumène emplumé qui bidouillait sur iTunes que vous êtes seul maître à bord ! Good move ! Mais la victoire est de courte durée, car pendant que vous vous gargarisez de votre toute puissance face à l’adversité musicale en rengainant la sainte télécommande encore fumante, un des invités, qui cachait si bien ses cornes sous ses cheuveux jusque-là va invoquer dans votre dos votre pire démon de soirée : DJ Youtube… La porte des enfers qui s’était entrebâillée vient maintenant de sortir de ses gonds pour vous tomber sur le gros orteil, vous envoyant de la musique sanction à tour de bras dans les oreilles : Versions live dégueulasses, écarts de volumes de ouf (merci pour les voisins), buffering, publicité youtube à plein volume, et plus loin dans la soirée Franky Vincent, musique Disney et autres musiques de zouk à en faire pâlir Jean-Jacques de la Tourbière… Pourquoi tant de haine ? Déchu, saoul et un peu sourd, vous ne pouvez plus compter que sur un wingman de bon aloi qui reprend l’initiative avec son iPod ou à une panne soudaine des internets pour revenir dans le droit chemin d’un iTunes bien fourni et rangé. Home Sweet Home… Bon ben avec tout ça moi je me suis pas resservi mon Martini…

Je dérive mais revenons à notre début de soirée lounge. Avec Zero 7, c’est zéro mauvaise piste, pas besoin de sélectionner, de décocher, prends tout ! La vérité, je te le dis : tout est bon ! Un peu comme dans le cochon. Et même si il y aura forcément quelques préférences pour certains morceaux, ils tournent tous à peu près au même régime d’écoute (entre 20 et 30 écoutes par piste selon mes stats iTunes) ce qui est assez rare pour être signalé (mention spéciale à Red Dust et sa 60aine d’écoute qui rentre dans mon top 50 avec sa basse très ++).

Mieux encore : je viens de découvrir assez récemment du bonus sournoisement caché dans la version US de l’album Simple Things. Deux pistes, dont celle que je partage avec vous en ce VendredRy de Mai un peu couvert pour voler et tournoyer au dessus des nuages…

Pierre dRy

Like a FUCKING (DAN)SIR

Parov Stelar, je crois que c’est connu dans le coin. Mais connaissez-vous Parov Stelar dansé par un FUCKIN SIR ? Un bout de moquette style pelouse drue, une déco années 80 subtilement négligée (notons les habits en fouillis subtil sur le fauteuil de droite), une sono pour la musique de fond et… une asperge épileptique sous éther du nom de Forsythe qui se tortille pendant quatre minutes.

UN RÉ-GAL !

Je dois bien l’admettre, cet alliage danse-musique n’est pas pour me déplaire (je suis une litote ambulante, en vrai je suis fan, surtout de la roue-backflip-sautée à une main à 3:23 suivie de la belle trace de sueur dans le dos). Pourtant, malgré les instincts primitifs de groupie collégienne que cette vidéo éveille en moi, une terrible interrogation me tarabuste : qu’est-ce qui différencie cette danse de la danse tecktonik ? Eh oui, parfois la frontière est un peu floue ! La fiche d’artiste de Forsythe sur le site A4A présente même cette danse comme une source d’inspiration…

Croyez-moi, je me suis creusé la citrouille pour trouver une escobarderie, parce que la tecktonik et moi… c’est plus une affaire de collision que de subduction. Mais à force de racler le fond du saladier avec la cuiller de ma réflexion, j’ai trouvé une réponse qui me satisfait et me justifie à la fois : le costume. S’il réside des sceptiques, je répondrai que j’aime le Forsythe’s Fucking Sir Style, pas la tecktonik et je les emmerde. Comme ça au moins, c’est clair et sans appel. En vrai, il y a d’autres explications dont des aspects techniques dans les mouvements issus de moult styles de musique différents, mais je suis une bille en danse. C’est à peine si je distingue un charleston d’un rock acrobatique.

Bien, laisson là mes lacunes personnelles. Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, vous saurez que Forsythe a fait d’autres vidéos du même style. Allez, une petite pour la route.

 

C’est autrement plus classe ! Bien sûr, pas pour le paquet qu’il nous colle dans les yeux quand il fait un travelling avant vers la caméra entre 0:42 et 0:50. Plutôt pour la canne et le chapeau en fait.

Si vous en voulez encore plus, vous pourrez le trouver dans les suggestions youtube, ou alors en tapant son nom dans la barre de recherche (on va pas tout vous faire non plus). En tout cas, profitez des quelques autres vidéos à disposition, certaines valent le détour.

Hactuzickement vôtre.

Nicolas Thf

NB : Un jeu de mot se dissimule habilement dans ce billet. Saurez-vous le débusquer ?

Viol d’oreilles #9

Aujourd’hui j’ai du lourd. Du très lourd. J’ai découvert beaucoup de « sons », « musiques » ces derniers temps et je ne sais plus où donner de la tête. Peut-être la météo a permis ce tsunami de nullités.

En parlant de tsunamis, envolons-nous pour le pays du soleil levant: le Japon. Dans le domaine de la musique ce pays nous offre de façon professionelle une ribambelle de WTF. C’en est devenu une source de joie pour beaucoup d’entre nous. Une chanson qui date un peu mais dont je n’ai pas parlé ici-même. Ce qui est une erreur que je me dois de corriger. Pour cela vous devrez lire cet article.

Lire la suite

Viol d’oreilles #8

La Chine épate et continuera d’épater le monde entier de part sa puissance économique, sa culture et sa volonté de dominer dans tous les domaines. La musique est donc partie prenante à ce raz-de-marée globale. Oubliez les Shakira, Beyoncé, Lady Gaga car elles sont déjà has been. Il faut désormais se pencher sur la new wave chinoise. Et si vous n’aimez pas vous irez directement dans un camp de travail.

Je vous présente une vieille tradition musicale de ce grand pays. Entre paysans du Sud Ouest on se fait des chansons pour se draguer, déconner, tout cela dans la bonne humeur et la gaieté. Cependant lorsque Youtube, méchante boîte américaine, s’en mêle alors la tradition devient ridicule aux yeux de tous. Voici un exemple.

 

Trêve de blabla et revenons dans le monde actuel, celui de la modernité. Aujourd’hui les jeux vidéos font partie intégrante de notre vie et l’homme que vous allez visionner a instauré un nouvel hymne à ce divertissement actuel. Dites bonjour à Nico Geek et sa répartie inégalable.

 

Jean-Jacques de la Tourbière

Viol d’oreilles #7

Le beau temps revient en douceur pour un weekend qui s’apprête à être chaud. Sortez vos voitures tunées, néons bleus, grosses baffes et allez faire un tour sur la place de votre village son à fond! Et voici les différents sons que je vous propose de mettre dans votre bolide. Ces morceaux amèneront, sans aucun doute, des femelles en chaleur. Mes amis, je vous souhaite bonne chance.

Jean-Jacques de la Tourbière

Sarah W. Papsun : Fée cocaïque dans une boite carrée

Les absents ont toujours tort et le tort tue, donc pour ne pas mourir je me manifeste à vous pour partager encore une fois un petit plaisir audio-érotique.

Certains le savent peut être, je suis stagiaire dans une compagnie localisée dans l’ivoire de l’éléphant (aussi appelée La Défense) et il arrive qu’exceptionnellement il y ait des choses à y voir (oh oh).
Organisé par le conseil général des Hautes Seines, le festival Chorus a su me surprendre, tant par la qualité de la programmation, que le contexte auquel il est apposé. Je dois dire que se retrouver sous un chapiteau de 200m² entouré de bonzhommes en costards, cheveux grisonnants, sous les baffles gonflées qui psalmodient tour à tour rock électrisé et comptines rapées, est une expérience assez plaisante.
Mais passons la contextualisation, j’ai digressé sans le vouloir, mais il est toujours bon de souligner les initiatives qui le méritent. Une initiative qui me fournis 2 concerts gratuits de qualité tous les midis pendant deux semaine se doit d’être félicitée (surtout lorsqu’elle contient Pigeon John, ASM et François & The Atlas Mountain en gratuit et Stuck in the Sound, General Electriks et Abrahm Inc. pour une quinzaine de deniers).

Aujourd’hui je vais vous parler d’un groupe (je vous passerai les adjectifs comme « petit » ou autre qualificatifs qui ne reconnaissent un groupe qu’à la taille des visualisations sur le tube en U) français qui m’a bluffé.

Alors que je mâchonnai un morne sandwich, me remémorant la liste des taches qui m’étaient attribuées pour l’après-midi, l’œil vide et l’esprit cotonneux, j’aperçus cette jolie créature. Boule d’énergie. Fée cocaïque personnifiée. Sarah W. Papsun.

 

Dur de convaincre en 30 min de concert, les « Papsun » m’ont convaincu en 3 min. En 30 min pas un coup de froid. Un flux continu et complexe d’énergie efficacement canalisée. On retrouve plein de choses, pour comparaison je citerais les Foals ou plus dans le vent (merci les années 90) les Bloc Party.

Un clip assez bien monté, mais je le maintiens, après plusieurs écoutes sur leur espace (ou my_____ les communicants admireront le changement de positionnement), je trouve que le mixage ne les mets pas en valeur. Mais les diablesses sont carrées et j’en veux pour preuve cette petite couverture acoustique de Toy Boy des Stuck in the Sound en acoustique :

Ils sont carrés, efficaces et très en place. Bouillie pop/electro/math-rock (on retourne encore dans le jeux des catégories), une purée aux délicieuses saveurs

Magie de l’internet j’ai retrouvé un bout de leur prestation au festival Chorus, la qualité sonore de l’enregistrement est cependant moyenne mais on fait avec ce qu’on a :

Bref je reste agréablement surpris par ces petits franciliens et vous les recommande chaudement, sur place ou à emporter. Ca montre le potentiel toujours appréciable de la scène française.

On regrettera la proportion de l’état français à faire du protectionnisme, car les quotas actuels favorisent les chansons francophones (et pour plus d’analyse on clique), et le peu de minutes que j’ai consacré à l’écoute de celles-ci m’a conforté dans la certitude que l’oligopole de l’industrie du disque nous les remplit à coups de viols d’oreilles massifs.
Bref on met de cotés les revendications boutonneuses et on se fourre massivement ça dans les oreilles.

Audiophilement votre
Hugo « Smurf » Thompson

I’m f***ing out !