Review concert : DVNO, Busy P, Breakbot & Justice

Youpi c’est VendredRy ! Et hier, je vous le donne en mille, c’était Jeudi figurez vous. Alors je vous sens venir là, vous allez me demander : « mais pourquoi ce rappel du calendrier grégorien ? Ca fait 430 ans qu’il existe mon pote, et toujours pas une ride ! » En fait c’est qu’hier, un concert de bruits et lumières était donné, et j’y étais : Devouwar de mémouware !

Boule à facette

C’était donc au Zénith de Paris hier qu’on a pu voir dans l’ordre DVNO, Busy P, Breakbot et Justice. Déjà un mot sur la programmation, ordre logique pour la célébrité, mais sur le style c’est un peu moins évident. Entre les deux premiers qui ont des sons assez sales et puissant, et Justice qui toque parfois direct aux portes de Lucifer, Breakbot avec ses sons distingués très subtils et un peu disco faisait un peu c-c-c-combo breaker au milieu de tout ça. En même temps, je me dis que trop de brutalité sonore à la suite c’est pas très bon, et je suis assez d’accord avec moi même en fait.

Passons vite sur DVNO et Busy P qui assuraient un mix très sympa mais sans plus, de bons enchaînements de musiques de goût et ultra connues, mais qui font toujours plaisir à entendre. On a eu ainsi du Daft Punk, Kavinsky, AC/DC et autres joyeuseries qui passent nickel et chauffent la salle déjà bien excitée qui se jette déjà sur les ballons de bauderuche lancés par Busy P entretenant ainsi la moiteur déjà palpable de la foule, car oui la salle était chaude et dans les deux sens du terme.

Breakbot

Mais place au suivant ! Breakbot, sa chevelure et sa finesse anorexique légendaire arrivent en smoking sur la scène sous les applaudissements après avoir fait un timide high five aux deux autres larrons. Et bim, c’est parti pour les oreilles comme pour les yeux puisqu’il nous concocte des vidéos d’arrière plan vraiment sympas et décallées que j’avais pu déjà admirer à un concert VIP organisé par Microsoft il y a quelques semaines à la gaité Lyrique à Paris. Mais là, alors que j’essayais de jouer le blasé qui connait déjà tout tsé, bim ! Irfane que l’on connait pour son titre Baby I’m Yours (joué à la fin), fait son entrée, fait crier les filles, et nous envoie de l’exclusivité dans laggle ! One Out Of Two. Pour les plus assidus, il s’agit du prochain titre de Breakbot, prévu pour le 18 Juin prochain et que vous n’avez pu qu’entendre sur Canal+ pour les « coming next » du Grand Journal de Cannes puisqu’ils ont l’exclusivité sur la chanson. Canal c’est vraiment une chaîne avec des vrais morceaux de goût dedans, mais ils partagent pas trop en fait, c’est le prix à payer pour être hipster. Mais c’était sans compter sur un Hactuzien qui passait dans le coin avec son Lumix de Panasonic et ses idées pour la vie… Allez, grand prince, je vous offre le Live de One Out Of Two de Breakbot feat. irfane, exclusivité Hactuzick en world première sur les internets pour vous !

Après presque une heure de bonne musique parfois étonnamment péchue pour un Breabot qui reste toujours de marbre sur scène, fin du set, la salle est maintenant comble, Justice dans le viseur.

De la moiteur du début, on est passé à un stade d’humidité beaucoup trop poussé à mon goût, avec des énèrgumènes torse nu qui viennent vous montrer de près leurs problèmes de sudation et d’autres qui font déjà des pogos en se frottant à tout le monde. On a marché sur la lune, par contre on peut pas faire de salle de concert ventilée… Peut importe, dans l’attente, la BA d’Avengers passe sur grand écran et Don’t Stop Me Know de Queen est jouée, et, en l’honneur de ma 3ème musique la plus écoutée sur iTunes, je lâche de joie une petite goutte de pipi qui vient s’ajouter aux 2 mm de houblon qui imbibe le sol. La scène s’installe, les faux amplis marshall et l’orgue électronique se débâche sous les cris révélant la croix. Bim, blackout et Genesis dans laggle que je commence à filmer, mais avec un pogo de mille sur l’échelle de richter + mon froc qui se barre + les douze mille dégrés celcius = cassos du centre pour aller un peu sur le côté. Ha on est mieux, en plus juste devant les enceintes, j’en rate pas un dB !

La foule pendant le break de justice

Break de Justice d’une minute, la foule est en délire

C’est du son bien gras, à la limite des infrasons, qui vous fait vibrer le caleçon et vous envoie direct en enfer dans une ambiance lumineuse qui rappelle la guerre des mondes. Mais attends, c’est pas n’importe quel enfer, c’est celui des machines démoniaques, celles qui font de la musique avec le bruit que fait un jack mal branché, celles qui arrivent à être rouillées alors qu’elle ont de la graisse partout, le type de machine que tu t’imagine parfaitement avec Stress et son ambiance de guerre nucléaire sur autoroute qui fait de ton stress hydrique dans cette chaleur, le dernier de tes soucis…

Voilà l’extrait Live exclusif Hactuzick. La saturation du micro témoigne de ce qu’on a pris dans les zoreilles =)

L’album photo complet sur notre page facebook

Pierre dRy

Va y tu me lâches ton 07 ?

Zero 7, est-ce besoin de présenter ce groupe si génial avec zéro fausses notes et qui s’écoute 7 jours sur 7 ? Allez ! D’une, c’est moi qui rédige ce billet donc je fais ce que je veux, et de deux, j’ai bien envie de retourner un peu dans le passé avant la révision des  10 000. Va y jeune ménéstrel, monte à bord de la Way Back Machine de Lord dRy pour (re)découvrir l’atmosphère au dessus des nuages des pistes du groupe britannique…

Coucher de soleil volé

22 000 pieds plus bas, il pleut…

Très proche de Air dans le genre Trip-Hop et Lounge avec des lignes de basse dignes des Femmes les plus argentées de Versailles, Zero 7 s’est imposé solidement dans ma bibliothèque musicale avec des titres phares qui se retrouvent dans des valeurs sûres comme la BO de Garden State compilée avec très bon goût par Zach Braff, Nova Tunes ou encore saint Hôtel Costes, mon référent du bon goût musical, noblesse oblige ! (Pour les ignares je parle là de musique pour file d’attente, de musique pour tout balancer et autres sonnets à Ulrike M.).

Mais sachez que Zero 7 c’est aussi l’assurance de pouvoir mettre tous les albums dans sa bibliothèque iTunes ou sa sélection sans avoir en soirée à se visser le popotin sur le tabouret près de la chaîne prêt à zapper les pistes nulles. Combien de tranches de saucisson loupez-vous dans votre exil sur le trône ingrat et excentré de grand maître de la musique ? Mais je sais qu’après 2 ou 3 tours du bol de Curly passé à bonne distance sans avoir pu y goûter, après avoir demandé un nouveau verre à votre wingman du soir qui s’est fait happer dans la contre-soirée de la cuisine et qui ne reviendra probablement jamais accomplir sa mission, vous serez seul dans votre tour d’ivoire Hi-Fi, une âme sacrifiée sur l’autel « de la bonne musique en soirée ». Acculé et comme une bête blessée, vous n’avez d’autre choix que de laisser la précieuse chaîne sans défense pour louvoyer d’une jambe engourdie vers le bar en pêchant sur le chemin quelques chips ramollies par les éclaboussures des plus maladroits… Mais comme dans un dernier baroud d’honneur, vous dégainez votre téléphone intelligent à base de pomme et sa Remote toute puissante. Après une tentative d’épâtage de galerie en contrôlant la musique depuis la cuisine d’un doigt désormais gras et plein de chips et d’un air suffisant qui n’impressionnera que vous et vos rares amis ruraux, vous sentez la brise que font les vautours qui volent autour de votre couvée laissée vacante depuis 4 ou 5 chansons… OMG, la situation dérape ! Vous changez rapidement le son avec Remote en vous manifestant bruyamment pour montrer à l’énergumène emplumé qui bidouillait sur iTunes que vous êtes seul maître à bord ! Good move ! Mais la victoire est de courte durée, car pendant que vous vous gargarisez de votre toute puissance face à l’adversité musicale en rengainant la sainte télécommande encore fumante, un des invités, qui cachait si bien ses cornes sous ses cheuveux jusque-là va invoquer dans votre dos votre pire démon de soirée : DJ Youtube… La porte des enfers qui s’était entrebâillée vient maintenant de sortir de ses gonds pour vous tomber sur le gros orteil, vous envoyant de la musique sanction à tour de bras dans les oreilles : Versions live dégueulasses, écarts de volumes de ouf (merci pour les voisins), buffering, publicité youtube à plein volume, et plus loin dans la soirée Franky Vincent, musique Disney et autres musiques de zouk à en faire pâlir Jean-Jacques de la Tourbière… Pourquoi tant de haine ? Déchu, saoul et un peu sourd, vous ne pouvez plus compter que sur un wingman de bon aloi qui reprend l’initiative avec son iPod ou à une panne soudaine des internets pour revenir dans le droit chemin d’un iTunes bien fourni et rangé. Home Sweet Home… Bon ben avec tout ça moi je me suis pas resservi mon Martini…

Je dérive mais revenons à notre début de soirée lounge. Avec Zero 7, c’est zéro mauvaise piste, pas besoin de sélectionner, de décocher, prends tout ! La vérité, je te le dis : tout est bon ! Un peu comme dans le cochon. Et même si il y aura forcément quelques préférences pour certains morceaux, ils tournent tous à peu près au même régime d’écoute (entre 20 et 30 écoutes par piste selon mes stats iTunes) ce qui est assez rare pour être signalé (mention spéciale à Red Dust et sa 60aine d’écoute qui rentre dans mon top 50 avec sa basse très ++).

Mieux encore : je viens de découvrir assez récemment du bonus sournoisement caché dans la version US de l’album Simple Things. Deux pistes, dont celle que je partage avec vous en ce VendredRy de Mai un peu couvert pour voler et tournoyer au dessus des nuages…

Pierre dRy

Fais comme la femme Lily

Petit bout de femme, Ladylike Lily décide il y a un an de faire de la musique son gagne-far breton, et commence à écrire une belle histoire de la pop française. Après un EP très folk, très brut, très beau, elle sort bientôt son premier disque, arrangé avec des amis. Ecoutez comment résonne cette simple balade guitare/voix pour imaginer le reste.

William A. Bernard

Paracétamol & Etanol: s’endormir dans le train avec Judah Warsky

Avec la doublette « Painkillers & Alcohol / Asleep in a train », Judah Warsky, moitié créatrice de Chicros, offre la bande son parfaite d’une fin de soirée cuitée à souhait. C’est d’ailleurs comme ceci que le loustic s’est brisé deux doigts, et s’est retrouvé comme Django Reihnardt à repenser sa musique, composée de la main gauche sur un unique clavier.

La doublette vidéo est signée du très doué et rêveur clipographe Jamie Harley.

William A. Bernard